Art de vivre

La Ford Mustang

La Ford Mustang, introduite il y a soixante ans par le deuxième constructeur mondial, Ford, représente une véritable révolution dans l’industrie automobile américaine. Elle est en effet la pionnière des « pony cars », une nouvelle catégorie de véhicules caractérisés par leur compacité, leur sportivité et leur prix abordable. Cette innovation découle de la vision de Lee Iacocca, un homme qui a passé trente-deux ans chez Ford avant de reprendre en mains Chrysler pour le redresser.

La Ford Mustang est disponible en deux versions : coupé et cabriolet. Elle se distingue par son moteur placé à l’avant sous un long capot, avec cinq options de motorisation allant du six cylindres de 2,8 litres et 105 chevaux au V8 de 4,7 litres et 271 chevaux. Ces motorisations sont proposées à des prix attractifs, allant de 2 368 dollars à 3 850 dollars, soit l’équivalent de 24 000 à 39 000 dollars aujourd’hui. Dans les premiers mois suivant son lancement, près de 1,3 million de Mustang ont été vendues aux États-Unis.

Star du cinéma, la Ford Mustang est supposée avoir participé à plus de 3 000 tournages. Dès ses débuts, elle est vue conduite par Tilly Masterson dans *Goldfinger*, pilotée par Jean-Louis Trintignant dans *Un homme et une femme* de Claude Lelouch, et malmenée par Louis de Funès dans *Le Gendarme de Saint-Tropez*. Mais c’est surtout la Mustang GT390 verte qui partage la gloire avec Steve McQueen dans l’une des poursuites automobiles les plus célèbres du cinéma, dans le film *Bullitt*. Cette poursuite sera plus tard revisitée par Jean-Paul Belmondo en 1983, dans *Le Marginal*, au volant d’un coupé hardtop. Serge Gainsbourg lui rend hommage avec la chanson *Ford Mustang*, issue de son album *Initials B.B.*

La Ford Mustang a évolué au fil du temps, avec la 7e génération, la Mustang VII S650, lancée à partir de 2023. Depuis sa création, près de 10 millions de Mustang ont été vendues aux États-Unis.

JAGUAR TYPE E

Avant de vous lancer dans une telle collection, sachez où et dans quelles conditions
vous les entreposerez (et il vous faudra plus de place que vous  ne l’imaginez…), choisissez
un thème général de collection, rencontrez d’autres collectionneurs, renseignez-vous
sur les cotes, suivez les résultats des ventes aux enchères, consultez les très nombreux sites
et les magazines spécialisés. En même temps définissez-vous un budget, car il serait imprudent
de sous-estimer les frais d’assurance, d’entretien et de garage, qui peuvent représenter des charges
non négligeables.

Et surtout n’oubliez pas que les voitures de collection doivent rouler régulièrement. Le temps
dont vous disposerez est, à cet égard, aussi important que le budget que vous leur consacrerez…

Aston Martin DB5

Voiture de légende, indissociable de James Bond qu’elle a accompagné dans huit films depuis Goldfinger, puissante et raffinée, la plus célèbre des James Bond Girls cache derrière sa calandre mythique un moteur 6 cylindres en ligne, de 4 litres, en aluminium. Alimenté par 3 carburateurs, il permet d’atteindre 285 ch à 5 500 tours/minute, une vitesse maximale de 230 km/h, une accélération de 0 à 100 km/h en 7,5 secondes, et le 400 mètres départ arrêté en 16 secondes.

Elle n’est produite, de 1963 à 1965, qu’à 1 021 exemplaires, dont 123 cabriolets. David Brown, propriétaire de la marque, se fait construire une version break de chasse qui sera copiée en 12 exemplaires. En 1966, Aston Martin offre un modèle réduit, à moteur électrique, au deuxième fils de la reine Elizabeth.

Il s’adresse donc au grand créateur américain, Raymond Loewy, l’homme qui prétendait que la laideur se vendait mal et qui avait créé la coquille Shell, la bouteille de Coca-Cola et le logo LU. En 1968, il conçoit le fameux logo ambigramme inscrit dans un triangle.

En fait, New Man correspond parfaitement à ce qu’attend la société. L’Amérique fascine, la croissance économique favorise la consommation, la période est prospère certes, mais bridée.

Les mœurs se libèrent, le bonheur devient accessible, on veut sortir de la grisaille et les hommes découvrent la couleur. Les petites Anglaises s’émancipent, c’est l’époque de Mary Quant et des Swinging Sixties à Londres,
des Benetton qui ouvrent un magasin à Paris et dont la maille aux tons vifs enchante les consommateurs, de Jean Bousquet dont toute une génération, avec Brigitte Bardot, adopte les fameux chemisiers Cacharel en crépon.

Patrick Roussel arrive en novembre 1969. Venant des USA, il est le premier chef de produit de la marque, un poste alors inconnu dans les entreprises françaises. À cette époque, Jacques Jaunet et Louis Perret se séparent. Perret préfère revenir à son cœur de métier, le textile, et en mai 1970, il vend ses parts à Léon Cligman, le patron d’Indreco. L’arrivée de Cligman et ses ressources financières permettent de réorganiser la société, de recruter une force commerciale et d’engager une véritable politique de marque, résumée par le slogan : « La vie est trop courte pour s’habiller triste ! »

Jacques Jaunet et Léon Cligman partagent une qualité essentielle : une connaissance approfondie des tissus et des caractéristiques de chaque étoffe.

New Man, c’est le rêve américain que traduisent les fameuses publicités de la marque dans *Lui*, le magazine de l’homme moderne, pour une clientèle haut de gamme, active, heureuse, qui prend l’avion, qui aime les cigares et les belles voitures.

NEW MAN, LE CASUAL À LA FRANÇAISE

Années 60, fin de la guerre d’Algérie, deux jeunes pieds-noirs ouvrent une boutique de 30 m2 à Paris, rue de l’Ancienne Comédie. Ils vendent des jeans américains. Symboles d’aventure et de liberté. Ils cherchent un nom pour leur enseigne. Le cinéma du quartier propose un film avec Paul Newman. Le nom est excellent, l’acteur est séduisant, la boutique s’appellera Newman… Ainsi commence l’histoire d’une marque emblématique.

Mais ces jeans au standard américain vont aux Français « comme des bretelles
à des lapins »… Il est donc indispensable de les réaliser en France. Or, il y a à Cholet l’entreprise Perret-Jaunet qui, dans deux usines, fabrique des bleus de travail. Un produit à l’évidence très proche !

Jacques et Gaston Jaunet avaient repris l’affaire familiale en 1946 et décidé
de se séparer en 1963 pour créer chacun leur entreprise. L’aîné, Jacques, s’était
réservé la mode masculine, le second, Gaston, réussira dans la féminine avant
de s’associer au couturier Guy Laroche. De plus, avec son associé, Louis Perret, Jacques Jaunet possède un immense entrepôt de tissus, avenue Leclerc. Et le choix de Perret-Jaunet est d’autant plus judicieux que les deux associés viennent de parcourir les États-Unis où ils ont découvert le style californien. Tout le monde s’entend. On fabrique donc des jeans en velours côtelé.

Le succès est immédiat. Puis en velours palatine. Le succès continue. Immense à Paris. L’entreprise choletaise rachète la marque et, très en avance sur son temps, Jacques Jaunet comprend qu’il faut mener une politique de marque. Donc griffer les jeans, mais le nom générique de Newman n’est pas déposable.

Malgré le changement de consommation et la guerre des prix, malgré l’arrivée en France du géant américain Ralph Lauren, qui s’appuie sur la force de son marché national de 450 millions de consommateurs, Léon Cligman refuse de se dessaisir de son outil industriel ni de délocaliser. Les crises se succèdent jusqu’au rachat de l’entreprise en 2016 par la société Belle Étoile.

On ne peut parler de New Man sans évoquer le sport. Automobile d’abord, grâce à François Jaunet, dont c’était le hobby, et au directeur de New Man en Allemagne, qui connaissait l’écurie de Reinhold Joest. Celle-ci aligne trois voitures New Man au Mans en 1984, et c’est la victoire pour la belle Porsche 956, no 7, jaune et noire, menée par Klaus Ludwig et Henri Pescarolo, dont c’est la 4e victoire sur le circuit de la Sarthe. L’année suivante, New Man renouvelle l’exploit avec Klaus Ludwig et Paolo Barilla, toujours sur une no 7, et bien évidemment toujours jaune et noire !

Tout jeune pilote, Ayrton Senna finit 8e sur la Porsche New Man qu’il pilote avec Henri Pescarolo aux 1 000 km de Nürburgring. Alain Prost, au-delà de l’habillement de ses équipes, contribue par ses exigences et ses conseils à faire modifier les systèmes de fabrication et sensibiliser New Man à la qualité. De même, le champion de tennis Guy Forget participe activement aux collections.

Côté voile, New Man a un bateau dans la Transat, rebaptisée Transat New Man en 2000, et sponsorise Ellen MacArthur. Si l’on définit le style casual par son côté décontracté, confortable et fonctionnel, il est évident que New Man en fut le précurseur en France. Le Friday’s wear avant l’heure.

La Kilmaine cup

Pau peut également s’enorgueillir d’être à l’origine de la première coupe interclubs créée au monde, la Kilmaine Cup, présentée en 1893 par Francis-William Browne, 4e Baron Kilmaine of The Neale. Jouée chaque année, alternativement dans les deux clubs de Pau et de Biarritz, cette compétition oppose deux équipes de douze joueurs en Foursome Match Play.

Interrompue de 1914 à 1919, puis en 1939, elle est reprise en 1993. Pau ayant remporté la coupe après trois victoires, Lord Kilmaine offrit, en 1899, une deuxième coupe destinée à être conservée chaque année dans le club vainqueur.

Ces deux coupes ayant été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, une troisième coupe, la Kilmaine Memory Cup PGC, fait la navette entre les deux clubs lors des compétitions. Lord Kilmaine figure sur le tableau de Sealy de 1892, conservé dans le club-house, où il est debout à droite, la main dans la poche de sa veste, à côté de Lady Kilmaine.

Tout savoir sur l'histoire du whisky

Whiskey est le nom que les soldats de Henry II, envahissant l’Irlande au XIIe siècle, donnèrent à l’uisce beatha, cette eau-de-vie irlandaise. L’uisce beatha est l’aqua vitae issue de la distillation rapportée des pays méditerranéens par des moines irlandais. Raymond Dumay, talentueux auteur du Guide des alcools, affirmait que le whiskey irlandais « est à lui seul l’un des plus beaux épisodes de l’histoire de l’humanité, prise dans sa totalité mystique, artistique, aventureuse, matérielle », et il souhaitait « que chaque amateur d’alcool en ait une bouteille dans son cabaret, comme l’on honore un tableau de famille en le plaçant au salon. C’est lui l’ancêtre. »

En tout cas, les premières mentions écrites de whiskey remontent à 1405 pour l’Irlande, dans les Annales de Clonmacnoise, qui évoquent un chef mort… d’une overdose d’uisce beatha ; et pour l’Écosse, à 1494, dans un document du Trésor écossais, à propos de malt envoyé à un moine afin qu’il puisse répondre à un ordre royal de produire de l’aqua vitae. La plus ancienne distillerie au monde, encore en activité, est la Old Bushmills Distillery dans le comté d’Antrim, en Irlande du Nord. Elle fut créée grâce à une licence accordée par le roi Jacques Ier en 1608 à Sir Thomas Phillips.

L’histoire du whiskey est aussi tragique que celle de l’Irlande, puisque durant les XVIIIe et XIXe siècles, plus de 1 000 distilleries ouvrent et ferment. L’Écosse rattrape et dépasse rapidement les distilleries irlandaises, surtout après l’introduction de la colonne, qui permet une production plus rapide, plus facile et en plus grandes quantités.

Malgré cette domination, le whiskey irlandais fabriqué à partir d’un mélange d’orge maltée et non maltée dans un « pot still » continue à gagner en popularité et restera jusqu’au début du XXe siècle le whiskey le plus consommé aux États-Unis, soutenu sans doute par l’émigration irlandaise.

En 1966, John Jameson fusionne avec Cork Distillers et John Powers, formant le groupe Irish Distillers. Le drame de la Grande Famine, avec ses trois millions de morts et d’émigrés, le manque de ressources industrielles et la faible production agricole ont un impact considérable. La guerre d’indépendance et la prohibition aux États-Unis coupent l’accès aux deux principaux marchés, du Royaume-Uni et des États-Unis. La production de whiskey décline, ne laissant que quelques distilleries ouvertes.

Motos de légende

Sur une route sinueuse de la campagne du Dorset, le colonel Thomas Edward Lawrence, célèbre pour ses exploits en tant qu’officier, archéologue et auteur des Sept Piliers de la sagesse, pilote une Brough Superior SS 100. En essayant d’éviter deux garçons à bicyclette, il fait une embardée et perd le contrôle de sa machine. Projeté, il se brise le crâne contre les pierres de la chaussée. Transporté à l’hôpital militaire du camp de Bovington, il meurt après cinq jours de coma, le 19 mai 1935. Ainsi disparaît celui qui fut le « roi non couronné d’Arabie ». Sa moto de 1932, surnommée George VII, aujourd’hui conservée à l’Imperial War Museum, est la huitième Brough que possédait Lawrence. Équipée d’un moteur JAP à deux cylindres en V de 1000 cm³, elle permettait de dépasser les 200 km/h. Les Brough, considérées comme les Rolls-Royce des motos, étaient fabriquées sur mesure à Nottingham de 1919 à 1940. Chaque moto de luxe était assemblée deux fois et certifiée par George Brough. La marque a été relancée à Toulouse en 2013.

Johnny Strabler et son gang, le Black Rebel Motorcycle Club, semaient la terreur dans la tranquille ville de Wrightsville. En 1953, Marlon Brando, dans L’Équipée sauvage, devient le symbole de la jeunesse rebelle avec son Perfecto en cuir noir, sa casquette Biker à visière noire, et ses bottes Engineer. Sa moto, une Triumph Thunderbird 650 LT, fabriquée à Coventry, possède un moteur à deux cylindres de 649 cm³, développant 34 ch à 6 300 tr/min, et atteignant 160 km/h. Pesant 174 kg, elle est équipée d’une transmission par chaîne, d’un cadre en tubes d’acier, d’une suspension avant télescopique, d’une suspension arrière oscillante à deux amortisseurs, et de freins à tambour avant et arrière.