Culture

Spitfire, une légende de l'aviation

Pierre Clostermann, Compagnon de la Libération, a exprimé son admiration pour l’un de ses avions emblématiques avec ces mots :

« Il est là, comme un bijou dans un écrin de velours blanc, mon premier Spitfire, au repos sur un tapis de neige… Dieu que cet avion est beau ! »

Clostermann, pilote de chasse renommé pendant la Seconde Guerre mondiale, a souvent exprimé sa passion pour les avions et particulièrement pour le Supermarine Spitfire, un chasseur britannique dont il était particulièrement fier. Ses écrits révèlent l’émotion et le respect qu’il éprouvait pour cet appareil, symbole de la bravoure et de la technologie aéronautique de son époque.

Le Spitfire joua un rôle clé dans les deux moments cruciaux de la Seconde Guerre mondiale :

– La bataille d’Angleterre de 1940, qui opposa la Royal Air Force et la Luftwaffe, fut le premier échec d’une Allemagne jusque-là victorieuse et marqua la fin des espérances allemandes d’une invasion du Royaume-Uni.

– Le débarquement des forces alliées en 1944, dont on célèbre cette année le 80e anniversaire en Normandie, fut la plus grande invasion maritime de l’histoire. C’est également le grand tournant de la guerre et le commencement de la libération de l’Europe de l’Ouest.

24 h du Mans

Est-ce la présence, au départ, sur le mythique circuit de la Sarthe, du président de la République, Georges Pompidou, qui porte chance à la marque française ? La France et son industrie automobile remportent la 40e édition des 24 Heures du Mans grâce à Simca, qui aligne deux voitures en tête : la no 15 d’Henri Pescarolo et de Graham Hill, et la no 14 de François Cevert et de Howden Ganley.

Fantastique doublé, le public exulte et envahit la piste : c’est, en effet, la première victoire française depuis 22 ans après l’incroyable performance, en 1950, du grand Louis Rosier, sur sa Talbot Lago, qui avait remporté la course en tenant le volant pendant plus de 23 heures !

Avec cette victoire au Mans, le très britannique Graham Hill, ancien membre du London Rowing Club, qui a déjà 43 ans et qui n’avait obtenu son permis de conduire qu’à l’âge de 24 ans, devient, et restera, le seul pilote de l’histoire automobile à remporter la « Triple Couronne » : le Championnat du monde de Formule 1, les 500 miles d’Indianapolis et Le Mans. Hélas, il se tuera aux commandes de son avion, trois ans plus tard, en revenant du circuit Paul-Ricard !

Quant à Henri Pescarolo, quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans, où il avait débuté en 1966, il aura dans sa carrière participé à 46 éditions de cette fameuse course, dont 33 en tant que pilote et 12 comme patron d’écurie.

La mode ou valoriser les savoir-faire

Katherine Pradeau : La mode, c’est valoriser les savoir-faire et ceux qui en sont les artisans. C’est aussi capter l’air du temps, les envies, les rencontres… Les collections se définissent aujourd’hui comme intemporelles. Elles s’affranchissent de la saisonnalité et du rituel des défilés pour approcher quelque chose de plus intuitif, pour mettre en avant le ressenti, le désir qui vient, teinté d’un brin d’humour, de fantaisie et de couleur, en ce qui me concerne. La mode, c’est ouvrir sur un autre univers qui bouscule les codes du chic intemporel. C’est pourquoi, plus que les défilés, il me semble aujourd’hui essentiel de préférer les reportages photo ou vidéo aux défilés. Ils mettent en lumière la mode à travers ses processus de création, ses artisanats d’excellence, l’art de vivre que reflète un savoir-faire.

En tissant une passerelle entre les savoir-faire français et internationaux, la styliste Katherine Pradeau donne naissance à des créations multiculturelles et intemporelles dans un esprit parisien fidèle à l’ADN de sa marque. Entretien avec une créatrice de mode au fil de ses carnets de voyages qui sont autant de carnets de collections. L’excellence a toujours été son leitmotiv. Non pas tant celle glamour des podiums que celle plus humble et discrète des savoir-faire. Diplômée du Studio Berçot, Katherine Pradeau a créé sa marque éponyme en 1996 après avoir collaboré avec de grands noms de la mode française comme Lolita Lempicka, Philippe Adec ou Sonia Rykiel. Elle signe des créations très féminines, inspirées notamment par les Parisiennes de Kiraz, avant de lancer des collections métissées qui valorisent les savoir-faire régionaux et internationaux dans un esprit couture.